Amandine Caulle
Hypnose, supervision, formation.
Amandine Caulle
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Mettre fin à la thérapie


Mettre fin à la thérapie

 

La psychothérapie met en scène la relation transférentielle et contre-transférentielle (cf. l’article « Le transfert et le contre-transfert »). Lorsqu’elle prend fin viennent se rejouer la sécurité de l’attachement mais aussi d’autres affects plus ou mois ambivalents. Comment bien mettre fin à sa thérapie ?

 

  1. Côté patient

Le patient peut vouloir mettre un terme à sa thérapie pour divers motifs : ses objectifs ont été atteints ; il déménage… Il faut prendre garde aux fausses raisons comme les finances : il est toujours en effet possible de modifier le rythme des séances ou de demander un tarif au vu d’une situation financière compliquée. Toujours est-il que le patient devra réussir à formuler une vraie demande : celle d’espacer les séances ou de mettre un terme à la psychothérapie.

D’autres motifs peuvent pousser le patient à mettre fin à sa thérapie : la méthode ou la personnalité du psychologue ne lui convient pas, la thérapie s’enlise, un sentiment d’insécurité…

La fin de la thérapie va marquer le début d’un deuil, en particulier si la thérapie a été longue. Elle va venir rejouer la relation d’attachement du patient avec de possibles craintes de rejet, d’effondrement.

Il est nécessaire pour le patient d’effectuer au moins une séance sur la clôture de la thérapie afin qu’il puisse verbaliser ses affects et faire un bilan de la thérapie. Sans cela, la thérapie reste inachevée. Si le patient n’est pas capable d’exprimer ses ressentis profonds et authentiques en séance, c’est que sa thérapie n’est pas terminée : il n’a pas encore solidifié suffisamment son moi pour pouvoir être lui et faire confiance dans les réactions de l’autre.

 

  1. Côté thérapeute

Le psychologue peut choisir de mettre un terme à la thérapie. Dans ce cas il va réorienter vers un autre professionnel qu’il juge plus compétent compte-tenu de la demande du patient et de sa personnalité.

Quels sont les raisons qui peuvent le pousser à ne plus accompagner le patient ?

Le thérapeute peut ne pas avoir les compétences pour la prise en charge du patient ; il peut ressentir un contre-transfert négatif ; il observe que la thérapie s’enlise.

La clôture de la thérapie peut réactiver chez le patient un sentiment d’abandon et d’impuissance, un rejet narcissique ou la croyance qu’on ne peut l’aider. C’est pourquoi le thérapeute veille à mettre fin à la thérapie dans ses débuts ou propose de réorienter si la thérapie est déjà avancée.


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