Le transfert et le contre-transfert
Il s’agit de deux concepts issus de la psychanalyse, existant dans les autres approches thérapeutiques sous d’autres appellations :
Le transfert : ce sont toutes les projections du patient sur son thérapeute avec les émois correspondants (mère frustrante, père autoritaire, mère entièrement bonne, etc.).
Il est nécessaire d’interroger la relation transférentielle lors de la psychothérapie. En ICV, on interrogera les « parties du moi » ou « moi enfant » pouvant exprimer des craintes (que l’approche ne fonctionne pas, les peurs d’être jugé ou incompris etc.).
Le patient peut parfois avoir recours au clivage : d’un côté un « bon psy » et de l’autre « un mauvais psy » sans lien entre eux. Le passage de l’un à l’autre peut amener un passage à l’acte avec rupture de la thérapie.
C’est pour cela qu’il est important que le patient puisse avoir confiance en son thérapeute pour lui livrer son ennui, son agacement, son incompréhension, etc.
C'est ce qu'on appelle l'alliance thérapeutique. Tout cela n’est possible que si le patient est suffisamment sécurisé par rapport au cadre (psychologue, méthode utilisée, lieu d’accueil, horaires des rendez-vous…).
En ICV le protocole de base permet la création de cette sécurité interne qui va permettre de retraiter ensuite les pires traumas (viol, décès d’un proche, agression…).
Le contre-transfert : il s’agit ici de la relation du psychologue avec son patient. Est-il agacé ? Se sent-il impuissant ? Projette-il des figures parentales, un frère, une sœur… ?
Le contre-transfert se travaille lui en dehors de la psychothérapie, notamment en supervision par un psychologue extérieur qui va aider le thérapeute à se détacher de ses émotions afin de ne pas mettre à mal l’alliance thérapeutique avec le patient.