Amandine Caulle
psychologue hypnothérapeute
Amandine Caulle
psychologue hypnothérapeute

Se lancer en libéral


S’installer en libéral en tant que psychologue

 

Vous avez envie de vous lancer en libéral… mais vous vous posez plein de questions ! Pas de panique, quelques pistes ici pour penser votre projet en toute sérénité.

Les aides

Si vous êtes au chômage vous pouvez bénéficier de l'ACRE, une aide de France travail pour créer son entreprise.

La BGE peut aussi vous aider à créer votre entreprise ainsi que la CCI.

 

Le choix du cadre

 

Quid des lapins? retards? Comment allez-vous fixer votre cadre? En parlerez-vous à l'oral? Vous pouvez réaliser une charte que vous envoyez au patient/ affichez dans le cabinet/ sur doctolib et sur votre site internet avec les CGV: ainsi vous vous protégez.

Le cadre : horaires, jours fériés, vacances, durée d’une consultation, honoraires, annulations des patients, type de thérapie, tarif, adresse, ordonnances…). Pensez aussi aux RGPD (garderez-vous les dossiers? les détruirez-vous? Au bout de combien de temps?). En visio certaines plateformes permettent de sécuriser la conversation contrairement à zoom, skype et autres. Attention aux envois non sécurisés (mail).
 

Le choix du lieu

C’est d’abord la question de l’emplacement du cabinet qui se pose : à la campagne, en ville ? en cabinet pluridisciplinaire, seul-e chez soi ?

Vous pouvez réaliser une étude de marché en amont pour vous projeter plus sereinement. Différents organismes peuvent vous aider gratuitement comme la BGE, la CCI, l'URSAAF etc.

Vous pouvez déjà regarder sur Google quels sont les psy du secteur convoité, leurs pratiques et aussi les contacter pour leur demander des infos sur l’état de la demande.

Supporterez-vous l’isolement d’un cabinet solitaire ? Serez-vous rassuré-e de travailler dans un cabinet pluridisciplinaire ? ou en partageant le cabinet avec un-e autre psy ?

Travailler chez soi permet de ne pas payer un loyer et donc de prendre moins de risques au départ.

 

Le choix du local

Attention à la localisation de votre local : il doit être dans une rue calme, bien isolé phoniquement. Il est nécessaire de pouvoir se garer facilement et gratuitement. Le chauffage doit être suffisant. Attention aussi à la clim s’il est sous combles ou qu’il possède de nombreuses vitres.

 

Le choix de la déco

La déco doit être agréable, chaleureuse sans être trop chargée ni trop personnelle : pensez à des coussins, du velours, des rideaux épais, un tapis moelleux, des lumières tamisées mais nombreuses, un parfum d’ambiance, une plante verte naturelle par exemple.

 

Le choix du statut

Pour votre statut il vaut mieux demander conseil auprès d’un comptable : le premier rendez-vous est souvent gratuit. Vous pouvez aussi demander auprès d’une AGA (association). Auto-entrepreneur ? au réel ? en achetant votre local (SASU)? Si vous avez beaucoup de charges (loyer, matériel, mobilier, prévoyance etc.) le statut réel peut être avantageux pour défiscaliser. Une fois ce statut pris vous ne pourrez pas reprendre celui d'auto-entrepreneur. Si vous travaillez chez vous, vous pourrez vous verser un loyer. Prenez le temps d’étudier la question.

 

Le choix du public

Quel public allez-vous accueillir ? enfants ? ado ? familles ? couples ? adultes ? personnes déficientes ? injonctions de soins ? tests de QI ? ... Il faut donc aussi vous demander quelles limites vous vous posez, notamment pour les problématiques que vous allez traiter.

Le libéral offre de multiples opportunités : analyse des pratiques, intervenant en QVCT, tests psychotechniques, interventions en EHPAD comme freelance, visio… Vous n’avez donc pas forcément besoin d’avoir un local !

 

 

Le choix des outils

Il est souvent important, surtout si le marché est déjà saturé, d’apporter une plus-value c’est-à-dire quelque chose que les autres n’apportent pas encore : thérapie psycho-corporelle ? groupe ? etc. Quelle technique n’est proposée par personne dans le secteur ? que recherchent les pro ? le public ? des groupes? du couple? de la famille?

 

Le choix de la communication

Par quels biais allez-vous communiquer ? Les réseaux sociaux vont être en lien avec le public cible : insta> 20 ans/ FB> 40 et plus/ linkedin> pro / chaîne youtube… Vous pouvez pour rester actif programmer vos posts par exemple sur Facebook.

Un beau site internet permet aussi de vous démarquer. Vous pouvez demander un parrainage! Je vous conseille la plateforme Simplébo qui offre un vrai accompagnement pour le référencement. Vous pouvez opter pour un informaticien en freelance. Evitez les sites gratuits : on sait pourquoi ils sont gratuits… Là encore prenez le temps de regarder les sites de vos confrères/ consoeurs pour étudier l’offre et chercher l’inspiration. Pensez à nourrir régulièrement votre blog : cela fera rester les visiteurs sur votre page.

Vous pouvez aller vous présenter physiquement auprès des professionnels : psy et neuropsy, généralistes, gynéco, sage-femme, kiné, etc

Doctolib ? Cette plateforme peut être bien pour vous lancer. Sur le long terme elle est cependant à remplacer car très onéreuse . Elle servira plus si peu de personnes y sont présentes (petites villes). Doctolib va favoriser votre référencement contrairement aux autres plateformes de prise de rendez-vous. Le parrainage est possible. Pour ma part j'ai opté pour calendly qui permet la prise de rendez-vous pour zéro euro!

La page Google est un indispensable. Demandez à vos patients de vous laisser un avis pour votre référencement. Notez-y également régulièrement vos actualités, si possible avec photos (vacances, formations, délai d'attente...). Il est nécessaire d'actualiser sans cesse vos différents supports pour monter dans la recherche Google.

Certains annuaires sont intéressants pour le référencement comme sur les sites de l'IFH, EMDR France, AFTCC, AFICV: les personnes y cherchent des professionnels qualifiés. D'où l'intérêt de se former à certaines approches plébiscitées.

Vous pouvez aussi proposer des conférences/ cafés psycho dans des asso, médiathèques etc. , des séances d’initiation à l’hypnose… pour vous faire connaître.

Pour vous créer un réseau il existe aussi des groupements comme "Bouge ta boîte", "Les mampreneurs"  ou la CPME (syndicat) qui permettent d'associer des entrepreneurs et de favoriser la formation, le réseautage etc. Cela vous permettra aussi de rencontrer des partenaires pour lutter contre l'isolement du libéral.

Pour les groupes d'analyse des pratiques professionnelles (GAPP), il y a la plateforme en ligne APP où vous pouvez faire votre pub.

 

Le choix du travail sur soi

En libéral votre efficacité va être liée à différents facteurs : thérapie perso, supervision, formation constante… Pensez au FIFPL qui pourra participer aux frais de formation.

L’intervision permet aussi de travailler sur des cas cliniques gratuitement. Il est aussi possible de prendre un superviseur en formant un groupe ce qui permettra d’alléger le budget.

 

Le choix de la location/ rétrocession

On peut louer ou sous-louer, partager un cabinet ou opter pour la rétrocession. Ce dernier système permet de ne pas prendre de risque : pas de patient, pas de charge ! Le psy peut alors coacher d’un point de vue administratif et marketing et offrir un accompagnement clinique.

Il est nécessaire de commencer en ayant une trésorerie car le marché connaît des variations. Vous devez vous protéger financièrement.

 

Le choix d’une prévoyance

En libéral les indemnités journalières sont très basses. Il est donc nécessaire de prendre une prévoyance ou de se réserver un capital en cas d’arrêt de travail. Faites plusieurs devis avant de signer.

Par ailleurs préparer sa retraite est nécessaire : investissement immobilier, plan d’épargne retraite etc. permettront  d’assurer une retraite digne de ce nom.

 

Le choix du 100% libéral

Beaucoup optent pour un temps partiel libéral et un temps partiel en institution : ainsi il y a à la fois le fait d’être en équipe, la sécurité financière, la stabilité d’un côté, la liberté, le confort de l’autre. L’institution permettra parfois de prendre en charge le coût des formations et autorisera à prendre des stagiaires et aussi à avoir des congés payés, des congés maladie et une retraite décente. Elle favorisera aussi le fait de se spécialiser dans un domaine (orientation, addictologie, psychiatrie…) ce qui sera une plus-value pour le libéral.

En libéral on peut faire différents types de thérapie mais aussi de le l'APP, de la formation etc. ce qui pourra aussi amener plus de sécurité financière.

 

Le non-choix des charges !

Qu’allez-vous payer ? L’URSSAF(26% max) ou la CIPAV, la CFE (cotisation foncière des entreprises: selon votre chiffre d'affaires), les impôts,  les assurances, le loyer et les charges du local, le matériel, les formations, vos congés, votre thérapie, supervision, retraite.

 

Vous êtes prêt-e ? Les premières démarches:

  • Le numéro de SIRET (création de l’entreprise : c’est gratuit !)
  • Le numéro RPPS auprès de l’ARS (prenez vos diplômes et attestations de stage)
  • Eventuellement le local, mobilier, matériel
  • La communication : réseaux, plateformes de rendez-vous et site, plaque professionnelle
  • L’assurance du  local et professionnelle, la prévoyance
  • Un compte dédié à la banque
  • Un message téléphonique avec éventuellement une ligne pro
  • Un e-mail pro
  • Eventuellement un tampon/ facturier/ livre de comptes/ comptable et un médiateur à la consommation

Le libéral est une aventure formidable: lancez-vous! :)


Derniers articles

Recalé au Master de psychologie et après?

L'ennui

Accueillir un stagiaire psychologue

Catégories

Création et référencement du site par Simplébo   |   Ce site a été créé grâce à Psychologue.fr

Connexion

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'installation et l'utilisation de cookies sur votre poste, notamment à des fins d'analyse d'audience, dans le respect de notre politique de protection de votre vie privée.